Publié Le 17/07/2020
D'après les études, 70 % de la population sont confrontés à un moment de leur vie au syndrome de l'imposteur. Il s'agit d'un problème psychologique qui lorsqu'il prend de l'ampleur impacte négativement le travail et donc les résultats.
En tant que chef d'entreprise, vous avez le devoir de veiller au bien-être de vos collaborateurs surtout lorsque votre chiffre d'affaires est en jeu. Mais pour cela, vous devez au prime abord reconnaitre les signes de ce syndrome.
Avant toute chose, sachez que le syndrome de l'imposteur n'est pas une maladie. Il est d'ailleurs plus judicieux de parler de troubles psychologiques au même titre que le stress ou l'anxiété. En vérité, les personnes souffrant de ce trouble de l'imposture se laissent submerger par des doutes ou des opinions personnelles négatives sur leur travail.
A priori, il n'y a aucun mal à se remettre en cause et à s'autocritiquer. Mais ceci devient un problème lorsque l'individu commence à croire fermement qu'il ne mérite pas sa réussite et à se sentir comme un usurpateur. À partir de cet instant, il est fréquent de voir des collaborateurs saboter leurs efforts. Ce qui pourrait bien avoir des répercussions sur toute l'équipe et sur l'entreprise.
Les psychologues rapportent plusieurs techniques de traitement du syndrome de l'imposteur, mais ces derniers sont fonction du degré d'influence du trouble.
C'est pour cette raison qu'il est important de reconnaitre les signes.
☆ La fausse modestie
Il peut être complexe de détecter les symptômes de ce trouble. Le fait est que les personnes souffrant de ce mal passent souvent pour des personnes modestes, car en apparence elles sont très travailleuses. Il faut donc pouvoir réellement s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une simple modestie, mais plutôt d'un manque cruel de confiance en soi.
La première chose à savoir, c'est que les personnes touchées sont souvent des cadres haut placés. Le sentiment d'imposture s'intensifie généralement lorsque l'individu a plus de responsabilités qui pèsent sur ses épaules, et lorsque son travail impacte réellement la société.
Cet individu se trouve dans la plupart des cas en situation de minorité. Il peut s'agir d'un directeur général qui est entouré de collaborateurs dont les compétences et le niveau d'étude sont inférieurs aux siennes. Il peut aussi être question d'une femme haut placée qui se retrouve entourée d'hommes.
Le problème est que plus cet individu évolue, plus il a la sensation qu'il est dans le faux. Ce genre de personne attribue sans cesse leur réussite à la chance ou aux autres membres de l'équipe. Il ne vous avouera pas que le succès d'un projet dépend de ses compétences. Il ira même jusqu'à imputer ses résultats à des facteurs grotesques comme le fait d'être sympathique, d'être beau ou d'attirer la pitié des autres.
Cependant, lorsqu'une personne atteinte du syndrome de l'imposteur échoue, elle n'a aucun mal à s'attribuer les erreurs. Elle vous dira clairement que tout est de sa faute et qu'elle se doutait que les choses prendraient cette tournure.
En clair, pour déterminer si des collaborateurs souffrent de ce syndrome, vous devez vous pencher sur les personnes qui ont tout pour réussir, mais qui font constamment preuve de fausse modestie.
Ces signes sont palpables, mais ne suffisent toujours pas pour s'assurer de la présence de ce trouble. En dehors de la fausse modestie, les personnes submergées par des pensées négatives sur leur capacité finissent toujours par impacter leur travail.
On rencontre généralement deux cas de figure : les perfectionnistes vulnérables et ceux qui sabotent leur carrière.
☆ Les perfectionnistes vulnérables
Ce sont des personnes qui travaillent toujours plus qui n'en faut. En raison de leur sentiment d'imposture, elles décuplent les heures de travail afin de ne pas être démasquées. Elles sont autodidactes, passionnées (parfois à l'extrême) et n'ont aucun mal à réaliser des heures supplémentaires (plus de fois que nécessaire). Elles passent des heures à analyser la même situation, car elles ont peur de faire des erreurs. Elles ne s'appuient pas sur leurs expériences passées, car pour elles leurs anciennes réussites sont le fait du hasard. Ce qui implique qu'elles se compliquent inutilement la tâche. Vous remarquerez surement qu'à force d'être aussi maniaques, ces personnes finissent par sombrer dans un chaos émotionnel, car elles sont extrêmement vulnérables. Elles finissent par lâcher-prise, à bout et fatigué, elles tombent dans un burn-out indescriptible.
☆ Les saboteurs de carrière
A contrario des perfectionnistes, il y a ceux qui semblent saboter consciemment leur travail. Ils commencent à prendre de mauvaises décisions, s'absentent fréquemment, simulent des malaises pour ne pas s'acquitter des tâches et cumulent les expériences professionnelles.
Vous remarquerez que ces personnes noient leur carrière, car elles ont tendance à procrastiner pour tout, à être fainéantes et finalement à mettre en scène des situations d'échec pour se décharger une fois pour toutes de leur sentiment de culpabilité.
En sommes, il est très difficile de reconnaitre une personne souffrant du syndrome de l'imposteur, car elle usera de plusieurs stratagèmes pour masquer ce qu'elle croit être de l'imposture.
Vous devez apprendre à observer vos collaborateurs afin de leur apporter des solutions selon le type d'imposteur : perfectionniste ou saboteur.